Cet article a été publié il y a plus d'un an. Les informations qu'il contient ne sont peut-être plus pertinentes à l'heure actuelle.

Un peu de vocabulaire pour commencer

Voici un petit lexique explicatif des termes que je vais évoquer pour résoudre mon « problème ».

L’approche (ou interlettrage)

L’approche (aussi nommée interlettrage) est le blanc latéral fixe placé de part et d’autre d’un signe, afin d’éviter que les caractères ne soient collés entre eux. La modification de ce blanc (majoration ou réduction) est généralement utilisée pour gagner ou chasser une syllabe, un mot ou une ligne dans une composition, et ainsi éviter les veuves et orphelines. Cependant, la modification de l’approche se fait toujours au détriment de la lisibilité du texte, il convient donc d’en user avec parcimonie.

NB : l’approche ne doit pas être confondue avec le crénage.

Le crénage

Le crénage consiste à réduire ou à augmenter l’espace entre deux lettres adjacentes de manière à éviter les blancs disgracieux ou l’empiétement d’un caractère sur le blanc d’un caractère voisin.

Cadratin

Le cadratin est une unité (grosso modo) carrée, mesurant la longueur des blancs. Un cadratin égale la chasse – largeur d’un signe typographique – de deux chiffres 0. Il s’agit donc d’une valeur que l’on modifie ponctuellement dans un texte.

L’approche sous QuarkXpress

Revenons à notre « problème ». J’ai donc pris mes habitudes de composition de textes de labeur dans QuarkXpress. Dans Xpress, l’approche est calculée en 1/200e de cadratin. C’est-à-dire que lorsqu’on augmente l’approche d’un texte d’une unité, on l’augmente d’1/200e de cadratin.

On a tous nos réglages personnalisés dans chaque logiciel, en ce qui concerne Quark mes réglages d’approche se situent entre -3 et +3. Je ne déborde jamais de ces valeurs limites, puisqu’à partir de -3/+3, le bidouillage de l’approche commence à se voir.

Lorsque je suis passée sous InDesign, je pensais naïvement qu’il me suffirait d’utiliser les mêmes réglages pour obtenir les mêmes résultats. Sauf que…

L’approche sous InDesign

En entrant les mêmes valeurs d’approches dans un projet InDesign, je ne parvenais alors pas du tout aux mêmes résultats. Impossible de chasser ou gagner une ligne dans mes compositions. Et pour cause…

Sous InDesign, l’approche est calculée en 1/1000e de cadratin, et non pas en 1/200e de cadratin. Pour obtenir le même résultat, sur un même texte, utilisant la même fonte et le même corps, je dois donc multiplier la valeur de mon approche Xpress par cinq dans un projet InDesign. Une approche réglée sur 1 dans QuarkXpress sera donc réglée sur 5 dans InDesign.

Pour reprendre l’exemple de mes réglages personnalisés, si mes valeurs limites d’approche sont -3/+3 dans un projet Xpress, sous InDesign, elle équivaudront à -15/+15.

Le calcul de l'approche dans InDesign – Le compte est bon

Le compte est bon.

Notons également que la valeur d’approche d’InDesign est particulièrement intéressante, puisqu’elle permet un travail de composition plus fin & subtil que sous QuarkXpress.

Si vous n’avez jamais eu à opérer la transition entre projets QuarkXpress et InDesign, cet article ne devrait pas tellement vous parler… Cependant, si comme moi, vous avez connu l’époque où QuarkXpress cohabitait avec InDesign chez les éditeurs & maquettistes, vous vous serez peut-être reconnu. Et, dans tout les cas, ce billet m’aura permis de vous proposer un petit rappel sur la notion d’approche 😉

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